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Downhill Jamboree 2003

Si il y a un seul évenement de l'été à ne pas rater pour les amateurs de sensations fortes, c'est bien le DJ. Pour se rendre compte de l'importance de la chose, la mieux ça reste les chiffres : Pendant 3 jours, 9 km de descente fermée et sécurisée sur la D111, pente de 5 à 10 %, 350 participants, 4/5/6 runs par jour, soit jusqu'à 150 km de ride pour seulement 30 euros de frais d'inscription. Sans chiffres, le DJ c'est une ambiance au top, le cadre d'une réserve naturelle, les crews de toute la France: Riderz, Riders en Bray, LSK Toulouse, Popors, D173, BLC, Rennes longskate :-)), les meilleurs riders mondiaux : Suisse, Allemagne, etc.

Vendredi 18 juillet : Bon, forcément une fois qu'on a le niveau pour s'y lancer, on fait tout pour avoir le privilège de se prendre des vautres près de Grenoble, tout de suite ça fait bien plus classe que de se prendre les mêmes vautres qu'à Rennes...
L'année dernière seul Jujub a pu faire son pélerinage. Cette année, il a malheureusement du annuler le voyage.
Avec Nicos et Kolt, on est bien décidés à notre tour à tenter l'expérience... Donc, une fois les jours de congés pris, la pré-inscription effectuée auprès du CSG 38 qui organise l'évènement, on se donne rendez-vous le vendredi 18, départ dans l'après-midi pour Annecy pour la pause repas (un peu prolongée sur les bords du lac), puis Crest-Voland en Savoie où nous passons la nuit. Il fait tellement beau que l'on voit ce qu'on pense être le Mont-Blanc dès Chalons sur Saône. A vérifier...

Samedi 19 juillet : Il fait nuit, puis jour, on se lève, prend notre douche, notre ration matinale de lait et de Nutella, puis direction Chamrousse. C'est un peu comme en snow, dès qu'on se lève on pense qu'à une chose, rider.... Et là on speede, on a des kilomètres de ride qui nous attendent ! Pendant les 2 heures de trajet il se passe pas grand chose, à part qu'il faut préciser qu'il n'y a pas une particule de nuage en vue... Mais ça devient plus interessant une fois à Chamrousse 1750, au départ de la D111... On s'est inscrits, équipés avec nos protecs faites maison à base de jean, mousse, et cône de DDE. Il est 11h45. Les cars et vans remontent les riders du précedent run, le premier de la journée. On dit bonjour aux connaissances, se rencarde sur le spot, qui apparament tient toutes ses promesses. Et on attend. Longtemps...

Une fois le départ préparé, ce qui prend à chaque fois un minimum de 45 minutes, le moment est venu de se lancer... ca va être "énorme" comme dit le speaker... On part dans les derniers, tranquilles, ce qui n'empechera pas que je me vautre deux fois, dès la première épingle (au secours !), en glissade sur un reverse un peu... heu... naze, où j'ai surtout fait tomber un mec qui arrivait pleine balle derrière moi, et une deuxième fois plus bas au virage du Luitel, qui était équipé de protections tellement confortables que plein de monde s'y jettait avec bonheur à chaque run, et c'était surement pas à cause de la difficulté de la courbe... D'ailleurs, un public nombreux venait applaudir les contacts plus ou moins violents avec le bitume, les matelas, ou même les arbres derrière les protections pour les audacieux... Le Luitel est en fait le virage le plus violent de la descente. Nicos se vautrera lui aussi, appréciant le confort de son tee-shirt avec plaques de mousse. Kolt fera une descente tout aussi pépère, mais lui il ne tombera pas. Pas une fois du week-end, d'ailleurs ! Respect...
Arrivée en bas, 20 minutes après le départ, j'ai le cul bien endolori par ma chute au Luitel, je m'excuse auprès du mec que j'ai envoyé brouter la paille, et on se rejoint tous en se disant... "Enorme...". Le speaker a dû deviner nos pensées, il n'a que ce mot au micro.

La pause déjeuner venant ensuite, on se répète les erreurs, on améliore les protecs déjà amochées, et on repart... Là tout de suite ça passe mieux, et ça sera comme ça tout au long de la journée, soit 5 runs au total. Kolt lâche la Sector 9 et monte son nouveau plateau Supaflex Dragon 140, mais avec l'un comme l'autre il reste toujours devant, suivi par Nicos et moi, en carving. Je fume consciencieusement mes semelles en drop-foot à chaque épingle. Nicos exploite sa petite board peu adaptée au downhill au maximum de ses possibilités, et à chaque run les sensations s'améliorent, la vitesse s'accroît... On passe de 15 min la descente à 10 min environ.
Sur les derniers runs, connaissant le spot on commence à se faire quelques schuss, j'ai finit de feiner au pied avant les épingles, mais Nicos reste limité à haute vitesse par la Sector 9 CR 2 avec wobble et dérapages inclus. Et Kolt est toujours devant !

A la fin de la journée, on déplace la voiture au camping sauvage qu'on a pourtant payé à l'inscription, on se douche, puis autour d'un saucisson on se raconte les meilleurs moments de la journée. Puis on bouge à la soirée du DJ à la Grolle avec Chili/Vin à 10 euros l'assiette (gloups...), pétanque, orchestre, bibine, et un "Muséum Defré" blessé par une voiture la semaine avant le Jamboree alors qu'il ridait le spot sur route ouverte. Platré, il servait malgré tout au stand boisson... Comme on est plutôt crevés et courbaturés, on va se coucher vers minuit, passant une plus ou moins bonne nuit selon l'importance accordée au bordel ambiant autour et parfois dans la tente jusqu'à une heure avancée...

Dimanche 20 juillet : Début des runs à 10h qu'y disaient les deux speakers... Donc, on se lève à 9h, pour ne pas rater une seule descente, puisqu'une journée compte au maximum 6 runs. Quand on additionne, ça fait pas mal de kilomètres, mais au final, "six" sonne assez mal aux oreilles... Et ça donne de l'importance à chaque descente. Donc on abandonne l'idée de se poser à mi-pente pour voir les pro-riders passer, pour ma part je renonce également à l'idée de faire la descente en streetboard, surtout en voyant mon misérable niveau comparé aux snakeurs présents vendredi et qui descendaient aussi vite que les longboards. En gros, on a trop de choses à perfectionner en skate pour se disperser ailleurs, et il restera les vidéos pour voir ce qu'on aura raté.

Donc on attend... Les speakers, qui commençaient déjà à être un peu relou avec les "Enorme!", "Big Up", "Yes I", et qui en plus ne connaissait pas vraiment leur sujet, deviennent carrément casse-couilles en annonçant que l'on ne faisait rien sans que tout le monde soit là, puis en annonçant pour dans 20 minutes un départ que l'on va attendre 1h30... Et ouais, le premier run du dimanche part à 11h30... Ca laisse le temps de désaouler pour tout le monde, et de saouler ceux qui veulent avant tout rider... Enfin passons, car la journée fut exceptionnelle : 5 runs où à chaque passage on sentait la progression du niveau, plus aucune chute excepté pour Nicos qui a emprunté une Flex/RII's au stand Sc8 (encore une fois, merci Stéphane !), de quoi envoyer bien plus fort qu'avec la petite Sector, mais aussi plus difficile à maitriser puisqu'il ne connaissait pas la board... Nous partons directement dans le deuxième groupe, qui va un peu plus vite que le troisième (logique), ce qui donne l'occasion de se tirer la bourre avec quelques riders, en épingles comme en schuss... Les courbes sont plus précises, la vitesse augmente sensiblement, le plaisir aussi, enfin c'est presque parfait...

Les points noirs, ça reste principalement l'attente entre les runs, à peine énérvé par les speakers qui comptaient le temps en minutes chamroussiennes, où "Yes I, les gars, descente dans 5 minutes, ça va envoyer du gros" signifie 1/2 heure pour tout le monde... Curieux phénomène dont on a du mal à s'habituer, on se contentera de se souvenir qu'il ne faut jamais croire un speaker.
C'est aussi la faute de riders pas trop concients, qui partent en luge où en rollos après tout le monde pour le plaisir de passer les longboards à +20 km/h, souvent sans prévenir avant de doubler, c'est plus drôle... C'est aussi les riders qui ne tiennent pas leur vitesse, à bourrer comme des malades pour doubler en ligne droite et à freiner comme des boeufs aux virages, les riders sur tous engins dotés d'un frein un peu trop sensible qui se déclenche comme par hasard sans prévenir en levant la main, où encore les caméramens qui ne tiennent pas suffisament à leur matos pour réussir à le perdre dans les bois, bloquant ainsi un départ pendant 30 minutes, ce qui à la fin de la journée de dimanche nous empêchera de taper un 6ème run.

Le DJ c'est pas une course, et encore moins un boardercross, fallait pourtant le rapeller... et même ceux qui voulaient faire la course en tête, qui ne gênent à priori personne, gênent tout le monde en se crashant, puisque cela amène les organisateurs à arrêter la descente. Et il y a deja assez de crashs comme ça sans vouloir en rajouter et provoquer des blessures sérieuses.

Au final, pendant 2 jours on a fait 10 runs, soit 90 km à 40 km/h de moyenne, on est donc bien crevés, mais pas gavés... Un peu comme sur neige, on a un peu de mal à réaliser que c'est déjà fini, qu'il va falloir attendre 1 ans avant de pouvoir recommencer...
Nous repartons lundi matin, 1 journée complète de trajet nous attend. C'était chaud au niveau du temps, puisque dès dimanche soir, et pendant toute la nuit, les orages ont détrempés la route. Et avec mes semelles défoncées, j'ai eu les pieds trempés... Ouala quoi...
En conclusion, malgré les petits désagréments inhérents à l'ampleur de l'évenement, le DJ c'est vraiment un week-end de bonheur, une chose à faire et à refaire, et même plusieurs fois... Et pour nous trois ce n'était que la première... En gros... Putain c'est trop bon !!
Donc, merci au CSG 38 pour ce fabuleux freeride, et à l'année prochaine !

Et pour finir, les photos :

Kolt

Kolt, deuxième rider sur la photo (photo de Grillon du BLC)

Kolt au premier plan, et Quas0 derrière

Quas0 (oui je sais j'ai une sale tête :-)

Nicos devant, Kolt derrière

Nicos, le style à chaque virage...

Photos extraites de la vidéo de Lyon Roller ! Nicos arrive...

... et repart !